13/02/2019

Le traité franco-allemand plus qu'un simple acte symbolique

Le 22 janvier, la chancelière fédérale Merkel et le président Macron ont signé le traité franco-allemand à Aix-la-Chapelle.

Julien Thorel, responsable de cepFrance, l'a évalué: "Ce traité est le point culminant des relations franco-allemandes après de nombreuses occasions manquées ces dernières années", a loué Julien Thorel pour le document signé à Aix-la-Chapelle. Devant la presse à Berlin, il a souligné que ce traité devait être considéré comme "plus que symbolique". On ne peut donc pas nier que les deux parties ont fait de sérieux efforts pour donner un nouvel élan à l'intégration européenne avec ce traité. Les deux parties envisagent de renforcer le rôle de l'Europe en tant que co-formateur de la mondialisation et souhaitent "créer de nouveaux instruments pour améliorer la coordination entre les deux parties". L'objectif d'une meilleure coordination/coordination est un leitmotiv du document et souligne le sérieux avec lequel les deux parties visent à devenir "l'avant-garde du marché unique européen". L'objectif est d'éviter à l'avenir de faire cavalier seul au niveau national - comme ce fut le cas récemment avec l'introduction d'une taxe numérique en France au début de l'année.

Parmi les autres faits marquants figurent la transformation du Conseil de sécurité et de défense, créé sous les auspices de Kohl et Mitterrand en 1988, en un "organe de pilotage politique" (article 4, paragraphe 1) et la création d'un "Conseil des experts économiques" bilatéral (article 20, paragraphe 2), qui devrait conduire à l'instauration d'une culture économique commune. Selon M. Thorel, ce qui est nouveau ici, c'est qu'en dépit de l'accent mis sur le renforcement de la coopération bilatérale, il est également souligné que "d'autres pays européens peuvent également rejoindre chaque initiative bilatérale". Partant du constat que l'UE est paralysée dans les régions centrales en raison des intérêts divergents des Etats membres, la France et l'Allemagne se déclarent finalement en faveur d'une "Europe à vitesses différentes", ce que la Chancelière fédérale a rejeté jusqu'ici.

En outre, le traité signé à Aix-la-Chapelle montre que les intentions et les plans des deux pays sont formulés de manière beaucoup plus concrète que dans les déclarations précédentes sur la coopération. Ainsi, tous deux s'efforcent d'une intégration plus étroite des zones économiques et des sociétés civiles et assurent aux deux parlements une participation et une codétermination plus fortes.